Les prix des matières premières
fixés
à New York ou à Tokyo entraînent une
situation
précaire et totalement incontrôlée des
petits
producteurs du sud. Avec la spéculation, les cours du
café, du cacao ou du coton montent et descendent parfois
sans
aucun lien avec la réalité des
récoltes ou des
conditions climatiques. Dans un contexte de mondialisation et
de concurrence exacerbée,
on assiste à une paupérisation des pays du sud et
une impasse en terme
de développement économique de ces populations
défavorisées qui
s’enferment dans le cercle vicieux de l’endettement
et de la survie au
jour le jour, avec tout ce qui en découle : travail des
enfants,
difficulté d’accès aux
systèmes de soin, situation de dépendance.
Dans de nombreux cas également, la
création de zones franches
dans le but d’attirer des multinationales dans les pays du
sud entraîne
souvent la suppression des minima sociaux et la réduction
des taxes,
préjudiciables à la population.
C’est en partie pour ces raisons que les
écarts se creusent de plus
en plus entre pays riches et pays pauvres : entre les 20% des pays les
plus riches et les 20% des pays les plus pauvres,
l’écart de revenus
était de 3 contre 1 en 1820, 11 contre 1 en 1913, 30 contre
1 en 1960,
74 contre 1 en 1997. (source : Etude mondiale sur le commerce
équitable, Alter Eco PwC Conseil, mai 2001)
Partant de ce constat, le commerce
équitable vise à
rééquilibrer les relations commerciales entre
pays industrialisés et
pays en voie de développement, en introduisant plus
d’équité afin de
donner une juste rétribution aux petits producteurs et
artisans
marginalisés dans le but d’un
développement continu sur le long terme.
Apparu
dans les années 1960, le Commerce Equitable a pour principe
d'aider des
coopératives d'artisans dans les pays en
développement à se développer
de manière durable.
La
notion de Commerce Equitable s'est peu à peu
précisée dans les pays
occidentaux. Parallèlement, les
déséquilibres entre les Hommes liés au
commerce sont de plus en plus évidents.